Bibliothérapie de la rentrée : Connexion, Kae Tempest

Lire pour s’inspirer, écrire pour respirer. Tel pourrait être le mantra d’Anne-Charlotte Sangam, autrice et éditrice. Convaincue des vertus de la bibliothérapie, elle vous donne rendez-vous chaque mois pour partager avec vous ses lectures.

En ce mois de septembre, synonyme de rentrée, de nouveaux projets, de nouvelles activités, mais où je sens pour ma part la nécessité d’étirer l’été, de prendre le temps avant de me lancer dans une nouvelle énergie, j’ai eu envie de vous proposer un nouveau temps de lecture.

Cette fois-ci, un livre s’est imposé avec beaucoup d’évidence, une lecture commencée il y a quelques mois et qui m’a accompagnée jusqu’en août tant j’ai aimé en goûter chaque page. Tant les mots ont résonné en moi. J’aimerais vous parler de Connexion de Kae Tempest.

Né.e en 1995 à Londres, Kae Tempest est un.e artiste pluridisciplinaire. Vous connaissez peut-être sa musique, ses poèmes ou son premier roman Écoute la ville tomber (Rivages, 2018). Au printemps 2020, alors que la crise que nous traversons nous a imposé de nous calfeutrer et a privé de scène des milliers d’artistes, Kae Tempest s’est lancé.e dans un éloge de la créativité.

Pour Kae, la créativité – et j’en suis intimement convaincue – n’est pas l’apanage des artistes mais se retrouve en chacun d’entre nous. Le mot « connexion » pourrait en être un synonyme. Connexion aux autres, au collectif, à l’instant présent, à l’imagination, à l’inspiration. Cette connexion serait une sorte de passerelle. Une passerelle vers l’autre, vers d’autres mondes, vers la musique, les mots.

Alors que la situation internationale que nous traversons depuis un an et demi nous demande de revoir notre lien à l’autre, s’interroger sur cette connexion paraît essentiel. Kae Tempest le fait avec poésie, intensité, fulgurance.

À chaque ligne de ce livre pulse la vie. Je vous souhaite de vous en emparer et de trouver ou retrouver votre boussole créative.

Belle lecture !