Méditation pour apaiser la colère 

La méditation pour apaiser la colère peut se révéler très efficace. À condition que l’on comprenne bien de quoi il s’agit lorsqu’on évoque l’idée de contrôler sa colère. Cette émotion n’est ni négative ni positive, elle se déclenche normalement en réaction à ce qu’une partie de notre cerveau perçoit comme une menace pour notre identité. Lorsqu’on parle de méditation pour calmer la colère, il n’est donc pas question de faire disparaître la réalité de cette émotion, mais plutôt d’apprendre à faire face à ce qu’elle provoque ensuite en nous. Découvrez les différentes astuces qu’apporte la méditation contre la colère. 

Méditation contre la colère, de quoi parle-t-on ? 

La colère est une des émotions fondamentales de l’être humain, au même titre que le sont la joie, la peur ou la tristesse. Elle est souvent qualifiée d’émotion négative et est généralement mal vue en société. C’est compréhensible, car une personne en colère peut avoir des réactions fortes, voire violentes vis-à-vis des autres ou de soi-même. Colère et amour sont d’ailleurs habituellement opposés. 

Toutefois, la colère n’est en soi ni négative ni positive. Elle est l’expression d’une situation perçue par notre cerveau à laquelle il est possible de répondre de plusieurs manières pour éviter qu’elle ne dégénère. C’est ce que propose par exemple la parentalité positive face à des épisodes de colères de jeunes enfants qui extériorisent majoritairement, par l’expression de cette émotion, un besoin d’autonomie, d’identité ou d’attention.  

En effet, une personne qui ressent de la colère se sent avant tout vitalement menacée et injustement traitée. Elle est en mode « autodéfense ». La colère peut ainsi être saine, nécessaire, voire indispensable dans certaines situations. Le problème, c’est qu’elle peut aussi être, dans le quotidien, exagérée et amplifiée par d’autres éléments, notamment le stress, la fatigue ou la volonté de contrôle. 

La méditation est alors un excellent outil pour apprendre à contrôler sa colère. 

Méditation contre la colère, pourquoi ça marche ? 

Contrairement à ce que l’on imagine souvent, méditer, ce n’est pas faire cesser ses pensées, mais plutôt s’entraîner à maintenir son attention pour pouvoir observer ses pensées !  

Il s’agit d’une pratique d’entraînement de l’esprit qui vise l’attention et l’accueil. On s’emploie à accueillir ce qui nous traverse, tout en pratiquant par ailleurs le détachement vis-à-vis de cela. L’idée n’est pas d’empêcher son esprit de se laisser emporter par les pensées qui arrivent sans cesse. On cherche plutôt à développer une capacité à se rendre compte de cette caractéristique et à se poser en observateur de ce phénomène.  

La méditation pour lâcher-prise prend alors tout son sens : on est en mesure d’accepter que les pensées aillent et viennent, en les laissant être comme elles sont, sans pour autant se laisser absorber par elles !  

En méditant, on peut donc tout à la fois être capable d’observer également ses émotions sans s’identifier personnellement à ce qu’on observe. Il s’agit d’accepter que l’on ne puisse pas tout contrôler et par là même se libérer de ce qui tracasse ou submerge, comme la colère, le stress, l’anxiété ou la peur !  

C’est pour cela que c’est une pratique idéale pour apaiser la colère qui est une émotion tellement puissante qu’on s’identifie souvent complètement à elle. En réalité, nous pouvons agir sur la façon qu’on a d’y réagir ! 

Méditation pour calmer la colère, comment faire ? 

Il ne s’agit pas de supprimer cette émotion de sa vie, mais de l’identifier, la comprendre et l’apaiser pour mieux vivre avec. Méditer contre la colère, c’est avant tout : respirer, nommer, observer et mettre à distance les effets de cette émotion pour mieux en comprendre l’origine véritable. 

Dans un premier temps, on se concentre sur la respiration, pour ramener son attention sur le souffle et le corps, points d’ancrage important pour se connecter à l’instant présent. Cela permet également d’apaiser le rythme cardiaque et ainsi réduire les effets indésirables de la colère d’un point de vue physiologique.  

Ensuite, on identifie et verbalise l’émotion ressentie, car différentes émotions peuvent parfois coexister. Nommer la colère permet déjà d’en diminuer l’intensité. À cela s’ajoute l’idée de faire l’expérience de pouvoir observer son émotion, afin de comprendre que l’on n’est pas identifiée à elle. Il est aussi possible de concentrer son attention sur l’expression de cette colère dans le corps physique. Cela permet de concrétiser le fait que l’émotion n’est pas extérieure à nous (comme on a souvent tendance à le croire). On réalise alors que l’on peut donc faire le choix des pensées qu’elle va engendrer.  

On peut par ailleurs tenter d’évaluer, en la visualisant sous la forme d’une boule, l’intensité de cette colère, tout en identifiant à quel besoin non sécurisé elle peut éventuellement faire écho. Une méditation contre la tristesse ou la peur peut suivre exactement le même processus. 

Il existe d’autres méthodes de méditation contre la colère. La répétition de mantras est, par exemple, une autre forme de méditation, induisant un état de concentration avancé. Il existe d’ailleurs spécifiquement des mantras contre la colère, utilisés dans la pratique du yoga notamment. Les bienfaits de la marche méditative sont également nombreux pour calmer la colère. Aux effets classiques de la méditation s’ajoutent ceux de reprendre contact avec la nature et ses sensations physiques, particulièrement intéressants pour l’expression de cette émotion. Enfin, il est possible de suivre une méditation guidée contre la colère, sur internet, sur des applications dédiées ou directement auprès d’enseignements.  

La méditation contre la colère est une excellente manière de prendre du recul par rapport à la puissance des réactions que cette émotion peut provoquer en nous.