Beauty interview avec Sophie Dherbecourt : “Je crois que la Beauté nous sauve au quotidien”

Avec ses peintures aux titres évocateurs comme “Boy’s don’t cry”, “Nue”, “Heartbreaker”, Sophie Dherbecourt tente par son Art de toucher le Beau au plus près, par les formes, les couleurs, les intentions qu’elle nous transmet. À la fois osée et inspirée, elle pioche le Beau partout, telle qu’elle le perçoit, avec finesse et élégance. Un envol spirituel et artistique qui nous transporte, nous aussi.

C’était lors de l’exposition de Francis Bacon, au Centre Pompidou à Paris. Toute sa définition de la Beauté m’a fait énormément de bien, et cela, malgré la violence de ses œuvres… 

Je pense qu’en harmonisant les bonnes couleurs, en créant les bonnes compositions, j’ai l’impression de créer des objets qui ajoutent de la Beauté à ce monde. 

Je pense à John Keats, il a écrit cette phrase, qui a toujours résonnée en moi, « Quelque chose de Beau est une source de joie à l’infini ». Du coup, je pense aussi au film de Jane Campion. 

Je crois que la Beauté nous sauve au quotidien, dans le sens où c’est une source de bonheur, d’envol spirituel et on en a besoin réellement quotidiennement, pour rêver.  

Sachant que j’ai grandi dans le Nord de la France, petite, la première fois que j’ai découvert les couleurs et les lumières du Sud, ça a été un véritable bouleversement. Un émerveillement même. Ça a totalement changé ma façon de travailler les couleurs. 

Pour moi, la Beauté se cache absolument partout, surtout dans les détails et les aspérités ; c’est pour ça que je trouve important de rester ouvert et attentif à tout ce qui nous entoure, la Beauté y est forcément. 

Je dirais que je me rappelle assez quotidiennement d’être patiente avec moi-même, et surtout que la Beauté n’est pas forcément ce que l’on est, mais ce que l’on fait. 

Pour moi, le sentiment de Beauté est indescriptible. Pour reprendre les mots de Serge Lutens, il expliquait que l’on ne peut pas décrire la Beauté, sinon elle s’échappe…