Une rencontre avec la céramiste Marion Graux

À l’occasion du lancement de notre nouvelle huile apaisante et purifiante PAX, nous nous sommes associé.e.s à la céramiste Marion Graux. Elle a conçu spécialement pour nous des pièces uniques non-utilitaires qui nous ont accompagnées sur notre shooting de la campagne de PAX. Un plaisir pour le coeur de renouer avec la matière de la terre que nous aimons tant, et un plaisir pour les yeux de voir nos deux univers danser ensemble si harmonieusement.

Nous avons eu la joie de rencontrer Marion et de lui poser quelques questions sur son parcours, ses inspirations, ce qui la fait vibrer. 

J’ai été formée par des potiers de village.

Absolution :  Bonjour Marion, joie de faire connaissance et de faire un bout de chemin ensemble. Peux-tu nous en dire plus sur ton propre chemin justement ? 

Marion : J’ai commencé la céramique il y a 13 ans. CAP tournage. J’avais envie de fabriquer de la vaisselle. Parce que la table/nourriture/plaisir et magie de fabriquer un objet. Et encore aujourd’hui ouvrir un four avec un objet utilitaire, une assiette qu’on a fabriqué à partir d’un pain de terre à un objet dans lequel on va manger une soupe un dimanche soir, ça continue de m’émouvoir. Ça donne énormément de concret, c’est un atout du quotidien d’être ancré et de donner du sens. Au quotidien je savais que ce serait un plaisir, un épanouissement. J’ai décidé de choisir ma vie, à quelle vie j’avais envie de “jouer”. Ça ne rend pas pour autant le métier “facile”, mais c’est quand même d’être aux manettes et de décider quelle vie on a envie d’avoir. Il y a le cœur et l’âme dans tout ce qu’on fait.

Ça a pris du temps, mais en amorçant avec l’utilitaire, avant tout être potière, j’ai été formée par des potiers de village, important dans ma légitimité et cette façon de travailler qui m’attirais, l’artisanat d’usage et de travail en série/cadence dans atelier, un atelier de campagne finalement, car c’est très nouveau des ateliers en ville ! Ce sont des métiers ruraux à l’origine : par la terre, parce que les fours… mais je suis ravie de participer à cette nouveauté que ces ateliers s’installent à Paris et dans les villes en général.

La feuille de dessin s’élargit au fil du temps.

Absolution : Qu’est-ce qui t’as mené à faire de l’utilitaire ?

Marion : Au départ, ce besoin d’être dans l’utilitaire, dans la non-prétention à l’artistique pour avancer et être sécurisée dans les intentions. J’ai organisé ma façon de travailler pour ne fonctionner qu’à la commande. Là encore, quand on monte sa société en tant qu’artisan, il est important de choisir sa façon de travailler. Et moi, ça me va bien, de savoir de travailler toujours pour quelqu’un. J’ai trouvé ça très dur au début de travailler sans savoir pour qui ce sera, pour qui pourra avoir envie d’avoir chez soi, c’est osé ne pas être désiré ! C’est évidemment confortable d’être désiré avant d’exister. J’arrive à avancer de cette façon-là.

Et de plus en plus, il arrive qu’il y ait de nouveaux projets qui nous font sortir de l’utilitaire et de la vaisselle, même si ça reste ma base. La feuille de dessin s’élargit au fil du temps. L’expérience permet ça aussi, j’ai besoin de temps, de gamme de base, pour oser faire des choses plus hors-cadre.


C’est avoir le privilège d’être amenée dans des endroits de mon travail que je ne connais pas.

Absolution : Qu’est-ce qui t’animes dans ces projets ‘hors cadre’ ?

Marion : Chaque nouveau projet pouvait m’inquiéter, me stresser, demander quelque chose d’autre que ce que j’ai déjà fait. Chaque nouveau projet m’excite complètement. J’ai libéré l’appréhension que je pouvais avoir plus jeune. C’est extrêmement confortable dans le travail : ne plus être encombrée de ce trac là ça me fait avancer. On fait plus confiance à ses intuitions.

Je sais comment j’aime organiser mon travail. Par exemple on s’est rencontrée toutes les deux, c’est une marque que j’aime, ça fait un an que je vous connais on se découvre, et j’ai l’impression de connaître votre philosophie, c’est une première entrée qui écrit un peu le début. Se voir, se parler, laisser présenter le projet, il faut être complètement poreux, et ça fait jaillir des idées (en toute modestie et simplicité) mais je crois qu’on apprend à les laisser se développer. A peine tu étais partie, on (avec Nine, mon assistante) a mis directement en pratique ce qu’on s’était dit bien trop vite car il manquait des éléments (rires). Mais ça dit bien comme l’enthousiasme est précieux, on le conduit. C’était trop tôt mais on va s’en servir, ça aide à construire, et puis c’est “un sang délicieux”, car c’est jaillissant.

Je considère que des rencontres comme la vôtre c’est une chance, c’est avoir le privilège d’être amenée dans des endroits de mon travail que je ne connais pas. C’est un cadeau. Aujourd’hui on se rencontre pour échanger sur ce qu’on a commencé à faire, des nouvelles idées, c’est un terrain de jeu !

Il faut se rappeler que c’est un métier qui est l’éloge de la lenteur

Absolution : Peux-tu nous en dire plus sur l’objet réalisé, ton processus créatif ?

Marion : On construit une figure qui va mettre en scène l’image de ce nouveau produit, et de ça on extrait un objet auquel on s ‘attache et qui soit dans la salle de bain. Il y a peu de temps j’ai pu offrir à mes enfant un jeu de galets en bois, que je n’ai pas donné à mes enfants, je considère que c’est un jeu à moi, c’est simplement un jeu en bois tout simple qui s’empile ou pas . La beauté brute et simple donne envie d’en faire d’autres, et je pense que la matière de la céramique s’y prête bien. Le défi c’est de fabriquer un objet tout aussi attachant et poétique. On n’aura pas la veine on n’aura pas le polissage, on raconte une autre histoire.

Il s’agissait aussi de continuer un graphisme qui a été très joliment travaillé. Comment on reprend cette histoire-là ? Ca relève de l’exercice. Cela aussi c’est rassurant d’avoir un énoncé, c’est très artisanal. Je retrouve mes habitudes de la commande, la contrainte, la quantité… je suis très à l’aise avec la demande, l’inquiétude elle est de plaire, mais ça c’est l’histoire d’une vie !

Et on a du temps, ça aussi c’est très important, vous avez la grandeur de me laisser du temps. Un peu souvent, certaines personnes n’ont pas du tout la conscience de ce que c’est la céramique, qui veulent tout trop vite et ça laisse moins le temps de faire les choses bien. Il faudrait se rappeler que c’est un métier qui est l’éloge de la lenteur. Il dépend des saisons (séchage des pièces..) on est normalement dépendant de ça, on essaye de contrer ces dépendances et de faire sécher plus vite. On devrait tendre vers cette vraie réalité du temps qui va plus ou moins vite et s’y contraindre et de ne pas essayer de le brusquer. D’ailleurs, plus on tente des raccourcis, plus le taux de casse est important.

Ça apporte de la profondeur, d’être capable de regarder profondément.

Marion : J’aime fabriquer des puzzles, comme des sculptures murales, que tout constitue un ensemble. On a pensé à ce cercle coupé qui reste une figure… On a également l’abondance de ces petits objets qu’on a envie d’avoir dans la main, de le manipuler… Il peut se poser comme un joli objet, chacun à sa façon, en-dessous de l’huile pour protéger dans sa tablette de salle de bain. Etre une partie d’un ensemble c’est une belle philo. On a envie d’être dans cette collectivité.

Mais aussi vous qui êtes une marque de cosmétiques, de venir me voir moi, je suis honorée, et ça évoque les arts-déco où on pouvait faire des ponts entre les domaines, vous faites appelle à moi en tant qu’artisanne avec une création plus ou mois artistique, on mélange nos savoir-faire, y a presque un mécénat, c’est une chance immense, je vous remercie, et j’en profite beaucoup c’est très satisfaisant.

On avait envie d’avoir cette abondance, cette répétition. Qui a à voir avec la vaisselle. Je ne crains jamais de m’ennuyer, je fais des assiettes à longueur de journée, ça ne me lasse pas. J’aime bien la répétition d’un objet. Et cela a un lien avec le rituel, le rituel de beauté. On n’en n’a pas marre un matin de mettre de la crème, ça fait partie des choses qui nous font du bien.

J’associe souvent le répétition la succession des gestes qui sont les mêmes au yoga. Il y a une richesse dans ces répétition, comme on découvre des zones cachées au démarrage, petit à petit à la répétition. On pourrait mettre des calques de situations parallèles, entre la répétition dans mon atelier de céramique, le rituel de beauté, et parfois on voit quelque chose dans son visage qu’on n’avait jamais vu de soi de son intérieur et par le temps qui passe. Ça apporte de la profondeur d’être capable de regarder profondément.

 

Pour découvrir l’univers de Marion Graux, nous vous invitons à visiter son site et son compte instagram.

Une collaboration autour de la créativité

PAX – l’huile visage apaisante et purifiante au CBD

C’est elle la star de cette collaboration, celle qui donna naissance aux beaux objets façonnés dans de la terre par Marion Graux. Nous sommes honoré.e.s de partager notre amour pour la céramique et la Beauté sous toute ses formes ainsi. Joie de vous faire découvrir PAX, notre huile apaisante riche de 15 actifs botaniques certifiés bio qui saura apporter calme et bienveillance dans votre rituel de soin.