Écouter nos émotions pour mieux les évacuer
Parfois, on ne sait même pas ce que l’on ressent.
Cela fait mal, on peut avoir envie de pleurer, ou non, mais il est souvent difficile de mettre un mot dessus… Malheureusement, trop peu d’entre nous apprennent, durant l’enfance, à exprimer ce qu’ils ressentent. Aller à la rencontre de ses émotions est un véritable travail d’introspection, important pour notre équilibre et notre évolution.
Chercher à comprendre et évacuer ses émotions s’articule autour de différents actes :
- Le premier ; l’observation.
En effet, lorsqu’une émotion nous traverse, il est important d’observer les différentes réactions cognitives et physiologiques qui s’activent en nous.
Il peut être intéressant de décrire nos ressentis, nos réactions corporelles sur le papier, sans pour autant vouloir absolument catégoriser ce qu’il se passe.
Palpitations, boule au ventre, mains moites, angoisse, douleurs, pleurs…
Tous les mots sont bons à exprimer, sans jugement, dans l’unique but d’analyser la situation.
- La seconde étape ; la respiration.
Respirer et faire circuler cette émotion en nous.
Chaque émotion, avec impact positif ou négatif, a un rôle crucial dans notre bien-être. Elle naît pour nous informer et ne doit pas être négligée.
Voilà̀ toute l’importance de laisser agir ce processus émotionnel.
Lorsque notre respiration se fait inconsciemment, elle est gérée dans le bulbe rachidien, zone qui s’occupe des fonctions automatiques du corps telles que la pression artérielle et le rythme cardiaque.
Au contraire lorsque…
Nous prenons le temps de respirer de manière consciente et ainsi contrôlée, la respiration est prise en charge par notre cerveau limbique, siège de nos émotions, et devient un outil pour permettre à l’émotion de s’exprimer sans la laisser nous envahir.
Si je vous parle de respiration consciente, ça vous dit quelque chose ?
Installez-vous confortablement et prenez conscience de vos points d’appuis sur la chaise, le sol. Puis, portez votre attention sur votre respiration naturelle. Sentez les vagues respiratoires. Posez ensuite une main sur votre ventre et amplifiez vos temps d’inspiration et d’expiration.
À présent, expirez par la bouche.
Concentrez-vous sur l’air qui entre et qui sort et sur les mouvements de votre ventre. Le ventre qui se gonfle à l’inspiration et se dégonfle à l’expiration.
Vous venez de pratiquer la respiration consciente, comment vous sentez vous ? Plus détendu.e plus calme ? Quelles sont les sensations dans votre corps ? Vos pensées sont-elles plus claires ?
Suite à cela, deux cas de figures peuvent se présenter :
- Un retour au calme et un nouvel état de bien-être. L’émotion a accompli sa mission et a été évacuée sans conséquences néfastes pour notre organisme.
- Notre émotion est toujours présente malgré l’observation et le travail de respiration.
Certaines émotions peuvent nous confronter à des souvenirs, des douleurs bien – plus profondes.
- La dernière étape sera alors d’aller à la racine de nos blocages émotionnels.
Trop souvent, les blocages du passé, souvent inconscients, influencent notre état émotionnel présent…
Et si le journaling était une des clés ?
D’après de nombreuses études, l’écriture permettrait d’améliorer l’état post-traumatique ou post-stressant.
Mais alors, qu’est ce que le journaling ?
Semblable au bon vieux journal intime, le journaling représente le fait de mettre sur papier tout ce qui nous passe par la tête.
Nos pensées, nos émotions, nos désirs, nos réactions, nos rêves …
L’intérêt de cette pratique est avant tout de s’accorder un temps de réflexion sur soi, pour soi.
Prendre du recul sur ce qui nous traverse, d’évacuer ce qui peut bloquer, et ainsi mieux appréhender la suite grâce à une meilleure connaissance de nous-même et de nos réactions.
Pratiquer le journaling régulièrement, comme un rituel, permet de libérer notre cerveau. Voici alors 5 astuces pour se lancer :
1. S’isoler dans un endroit agréable
Un endroit calme, serein, où nous ne serons pas distrait.e.s.
2. L’adaptation à votre quotidien
Pour profiter de ses bienfaits, le journaling doit devenir un rituel. Le matin, il peut aider à mieux appréhender la journée, le soir, il peut aider à s’endormir.
3. Adieu la pression
Le journaling doit être un outil de libération, 3 phrases, 2 pages, peu importe. L’idée est de déverser ce qui nous traverse l’esprit, sans volonté de performance.
4. Garder nos écrits pour nous
Comme un journal intime, nos mots n’appartiennent qu’à nous. 100% nous. On peut alors se sentir libre d’écrire tout ce qui nous passe par la tête.
5. Laisser une place à la réflexion après l’écriture
Relire nos écrits, prendre conscience, relever les points importants… Analyser et réflechir sur soi pour mieux se connaitre.
Et si je devais vous donner un conseil à garder en tête :
Tout travail d’introspection et de compréhension de nos émotions n’est ni facile, ni immédiat. Il faut accepter avec bienveillance et sans jugement qu’il n’est pas simple de changer notre façon de faire du jour au lendemain.
Patience et persévérance sont alors les maîtres-mots vers le chemin du bien être émotionnel.