Beauty interview avec Isabelle Carron : “La Beauté nous rassemble !”
Avec douceur et affection, Isabelle Carron, la créatrice de la marque Absolution, nous évoque ses souvenirs de Beauté. De son enfance à patauger dans une mare, à taquiner les grenouilles jusqu’à une retraite en pleine verdure, devant la profondeur des arbres et des fleurs, Isabelle capte ce qu’il y a de Beau dans ce qui l’entoure. Mais aussi celles et ceux qui lui font du bien, qui la questionnent sur ce qu’elle est. Une réflexion poétique, profondément ancrée dans un style de vie dédié à l’écoute, le partage et la transmission. La Beauté sans filtre.
Racontes-nous la dernière fois que la Beauté t’a fait du bien, t’a soignée ?
La dernière fois que la Beauté m’a soignée, m’a fait du bien, c’était difficile de donner une seule réponse car j’ai l’impression que la Beauté me fait du bien tous les jours, dans de multiples petites choses. Mais les gros souvenirs de Beauté thérapeutique, c’était il y a deux ans dans les Cévennes. Je suis partie en étant très fatiguée, au bout du rouleau, et je suis arrivée pour une retraite dans un endroit absolument merveilleux. Ma chambre donnait sur la vallée et je voyais dès le matin toute la vallée, tout ce vert, tous ces arbres, toute cette Beauté, et j’avais l’impression d’être soignée profondément, réparée. C’était merveilleux, j’en garde encore un souvenir très profond.
Comment ajoutes-tu de la Beauté au monde ?
C’est assez présomptueux peut-être. J’essaie d’ajouter de la Beauté au monde avec Absolution en créant des beaux et des bons produits qui vont vous aider à soigner votre peau, pour qu’elle soit jolie, en pleine santé, pour vous permettre de rayonner. Et de ne pas avoir besoin de filtre entre votre intimité et l’extérieur. Et j’essaie de créer de la Beauté en cuisinant, en jardinant, en prenant soin des gens que j’aime. Et même en prenant soin de ceux que j’aime moins…
Si je te dis Beauté, tu penses à… ?
Quand on me dit Beauté, je pense à plein de choses. Le ciel, les fleurs, la nature, la vie, c’est incroyable de beauté. Aussi, l’harmonie qui est très différente de la perfection. Je pense à la pensée justement, l’intelligence qui est parfois d’une Beauté folle. Je pense aux larmes, c’est beau aussi les larmes.
Crois-tu que la Beauté nous sauvera ? Comment ?
Je crois que la Beauté peut nous sauver, parce que ça nous dépasse, c’est un émerveillement. La Beauté, on doit en prendre soin, la réparer et donc ça nous met dans une attitude plus réceptive et attentive aux autres univers, à nous-même. Dans une posture qui n’est pas belliqueuse. Donc oui je pense que la Beauté peut nous sauver. Si on la cherche, partout, en la respectant, je crois qu’elle peut nous rassembler et contribuer à construire un monde meilleur.
Qu’est-ce qui t’a émerveillé pour la première fois enfant ? T’en souviens-tu ?
C’est vraiment très loin ces premiers souvenirs de Beauté. J’ai un premier émerveillement, petite, je devais avoir 7 ou 8 ans. J’étais à la campagne, je vagabondais, il n’y avait pas de téléphone, on était libres. Et j’ai un souvenir ébloui d’une mare. Une mare où je passais beaucoup de temps, c’est un monde incroyable, avec des grenouilles, des oiseaux. Observer cet écosystème, pendant de longues heures, s’amuser, je trouvais ça extraordinaire de Beauté et d’équilibre.
Où va se cacher le Beau ? Le beau est-il dans l’ordinaire ?
Le Beau va se cacher partout, partout ! Bien sûr dans les choses qui nous apparaissent facilement belles, je dirais des beaux bâtiments, des fleurs, de très belles personnes. Mais il se cache aussi dans de toutes petites choses. La Beauté d’un fruit, d’un légume, la Beauté de la vie, des fêlures. La Beauté, elle naît du regard. On le sait car on peut trouver belles certaines choses qui à première vue ne le paraissent pas. Donc c’est un vrai don à notre regard de voir la Beauté.
Ton mantra, ta philosophie de vie pour te sentir belle et épanouie, c’est quoi ?
Ce que j’essaie de me dire souvent, c’est « Je suis assez. Je suis suffisamment ». On a tendance à essayer d’être plus, davantage, ce qui n’est pas une mauvaise chose. J’aime beaucoup la notion d’amélioration, d’essayer de m’améliorer moi-même. Mais parfois c’est bien de se dire que l’on est « assez ». Je crois que ça permet de se sentir bien.
Qu’est-ce que t’inspire le sentiment de Beauté, pourrais-tu le décrire ?
Pour moi, il y a deux types de sentiments. Quand c’est un sentiment de Beauté qui me saisit dans la nature, la vie, je sens une grande impression de réalignement, de ne faire qu’un, d’être profondément justifiée. C’est très rassurant. Et quand c’est un sentiment de Beauté qui naît par rapport à une œuvre d’Art, un spectacle de danse, mais ça peut être dans une exposition, un livre, quelque chose de l’ordre de la pensée mais avec des éléments corporels malgré tout, là j’ai un émerveillement qui est très physique. Généralement je suis saisie, ça picote, je suis émue et j’ai un sentiment de pouvoir, de puissance. On me donne de la puissance, on me transmet de la puissance, de Beauté, comme une force de bonté, c’est positif. Ce n’est pas un sentiment qui arrive souvent mais quand on le ressent, c’est extraordinaire, j’adore.